Participation
Participer, c’est apporter, recevoir et prendre part à la vie d’un groupe.
C’est être présent physiquement, mais aussi s’engager, échanger, discuter et travailler ensemble vers un objectif commun.
Assurer la participation c’est essentiel, parce que ça permet à chaque personne d’un groupe d’avoir un pouvoir de contrôle sur une décision ou sur un service qui le concerne.
Quels bénéfices ?
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La participation favorise ce qu’on appelle « l’empowerment ».
L’empowerment permet à une personne d’avoir plus de ressources personnelles, d’augmenter ses compétences, pour pouvoir faire des choix et prendre des décisions sur sa santé.
Dans le cadre d’un travail de groupe, l’empowerment permet aux personnes présentes de prendre des décisions en étant capables d’évaluer le pour et le contre de tout ce qui influence le projet.
Elle permet aussi d’assurer que les décisions qui seront prises pour le groupe répondront aux besoins de cette dernière.
La participation améliore également la cohésion d’un groupe. Elle permet que chaque personne soit située au même niveau ; tant l’animateur que l’usager.
Toutes les parties prenantes peuvent partager leur avis et leur opinion, et discuter ensemble de la marche à suivre qui leur correspondra le mieux.
Échelle de participation
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La participation s’analyse sous forme d’échelle, où chaque marche représente un niveau de participation différent.
Plus un projet s’élève sur cette échelle, plus la participation du groupe est importante.
Cette échelle de participation a été définie par la sociologue Sherry Arnstein (1969). Elle reprend les niveaux suivants (du plus bas au plus élevé) :
La manipulation : Il n’y a pas de participation. Le projet proposé aux individus est considéré comme le meilleur.
L’information : Cet échelon se retrouve à la base de tout projet. Il consiste à donner une information aux participants. Par exemple : « rendez-vous lundi à 16h pour un conseil d’usagers ».
La consultation : Très proche de l’information, la consultation demande un bref retour de la part des participants. Par exemple : « nous allons organiser un conseil des usagers. Qu’en pensez-vous ? ».
La réassurance : Elle consiste à inviter les participants à donner des conseils et à faire des propositions. L’autorité de référence jugera si les idées sont réalisables ou non. Par exemple, lors d’un conseil, un usager fait la demande pour avoir une fontaine à eau dans le local communautaire. Même si l’idée est intéressante, le chef de service doit refuser, parce que les locaux ne permettent pas de créer une arrivée d’eau.
Le partenariat : Le pouvoir est redistribué entre les participants et la figure d’autorité. Il y a une négociation entre tous les participants, et l’organisation du projet est partagée équitablement.
La délégation de pouvoir : Les citoyens ont une position majoritaire, qui leur donne autorité sur le projet. Un cadre est défini entre les participants et l’autorité, qui leur permet ensuite de créer de de rendre compte d’un projet.
Le contrôle citoyen : Les participants pilotent l’entièreté d’un programme, de sa conception à sa mise en place. La figure d’autorité est uniquement là pour permettre au programme de fonctionner (par exemple en donnant accès à des locaux ou en finançant un projet)